Andrew Honan

Quelle a été la leçon la plus difficile que vous avez apprise au cours de ces années en tant qu’investisseur ?

La leçon la plus difficile que l’on apprend en tant qu’investisseur est que l’on peut souvent se tromper sur ce que l’avenir nous réserve, car prédire l’avenir avec précision est trop difficile pour tous ceux que j’ai rencontrés. Malgré tout, vous faites quelque chose de très important : vous avez la responsabilité des pensions et de l’épargne des gens. Prendre pleinement ces deux points en considération, et faire de bons investissements dans ce contexte, tel est vraiment le défi de l’investissement à long terme. Comment faites-vous face à ce défi ? De mon point de vue, il existe trois éléments : Premièrement, en vous associant aux bonnes personnes, que ce soit dans votre équipe d’investissement ou dans une équipe de direction : le bon groupe prendra de meilleures décisions que n’importe quel individu. Deuxièmement, en investissant dans des entreprises dont vous avez la conviction que l’équipe de direction a un contrôle réel de sa destinée ; prédire les facteurs externes s’apparente trop à regarder dans sa boule de cristal. Enfin, et probablement le plus important, n’investissez que dans des situations où, même si vous vous trompez sur la nature baissière des risques, le résultat est durable. Si vous parvenez à atteindre ces trois objectifs, vous prendrez les bonnes décisions et obtiendrez les meilleurs résultats pour les entreprises dans lesquelles vous investissez et les investisseurs qui vous font confiance.

Qu’est-ce qui vous a le plus attiré chez MML ?

Je connaissais l’équipe depuis longtemps et je savais que la philosophie d’investissement de MML était très proche de la mienne. Nous avons tous les deux toujours été portés sur la croissance et sur l’aide aux équipes de direction pour porter leurs entreprises au niveau supérieur, mais en y associant un sain respect du capital que nous gérons pour nos investisseurs. J’attache du prix à cette culture ; j’apporte une approche différente en me concentrant sur l’infrastructure, mais j’ai besoin de travailler avec une équipe qui, je le savais, réfléchissait de la même manière que moi. Heureusement, j’ai trouvé ce que je recherchais avec Bal, Ian et l’équipe, et je suis impatient de bâtir une grande division Infrastructure au sein de ce qui est déjà un grand fonds d’investissement.

À quoi ressemble votre vie après le bureau ?

Les choses semblent aller très vite dans ma vie en ce moment : j’ai un enfant de six ans et un autre de onze ans qui réussissent à absorber presque tout notre temps. Nous avons déménagé de la Californie à Londres au beau milieu de la COVID, et nous avons été plongés dans le grand bain : entraîner des rugbymen de moins de 11 ans, jouer au football avec un enfant de six ans très turbulent, et se réadapter au système scolaire de Londres. Sinon, c’était génial de se rapprocher de la famille en Europe, de troquer le vin californien pour le vin européen et de recommencer à participer à la vie culturelle d’une capitale internationale. Mais le charme de la Californie du Nord me manque vraiment !